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Dictionnaire du Moyen Français (1330-1500)
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Résultat de la recherche de FROISS., Chron. R., X
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"Action imprudente" : Ançois (...) que il ississent hors de Bretaigne, il i eut un fait d'armes et une ahatie devant Vennes, present le conte de Bouquighem et les signeurs qui là estoient, de laquelle nous vous ferons mention, lesquels coses ne font mies à oubliier ne à taire. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 32]). |
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A1 humain s'ahatit que + fut. de l'inf./de + inf. "A1 de fait fort de + inf." : Il misent mineurs en oevre, qui s'ahatirent que dedens quinse jours il esploiteroient si bien, qu'il feroient reverser un tel pan dou mur, que sans dangier il enteroient bien en le ville. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 196]). Si envoiièrent premierement li Gallois d'Aunai et messires Lionniaux d'Arraines à ceulx où il s'estoient ahati de faire fait d'armes et de assir trois cops de glaves à chevalx. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 33]). Et combateroient les François où que ce fust, se contre yaus se voloient mettre ne ahatir de combatre. ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 137]). Li escuiers, qui vei le grant dangier où il et tout si signeur estoient, dist qu'il feroit ce message volentiers, et encores s'ahati il de trop bien savoir le chemin. ([FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 175]). |
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"Renoncer à être maître d'un objet, donner, risquer, laisser" : [Les Gantois révoltés, pendant leur guerre contre le comte de Flandres] il estoient si en unité que point de diferent n'i avoit, mes metoient avant or et argent et jeuiaulx et chavance, et qui le plus en avoit, il l'abandonnoit ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 219]). [Sur l'ordre du comte de Flandres, les gens du plat pays s'enferment chez eux] et les gens d'armes trouvoient les granges toutes plaines et bien pourveues, car tout estoit abandonné ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 286]). Qui veist la gens abandonner vies et corps et aprocier le pont (...) il se peuist grandement esmervillier ([FROISS., Chron. D., p.1400, 667]). [Les Français, à Crécy] ensi que il venoient et entroient en la bataille, il s'abandonnoient follement et se perdoient ([FROISS., Chron. D., p.1400, 736]). |
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A1 humain abat A2 humain. "Lui ôte son pouvoir, l'humilie" : Li rois d'Angleterre (...) ne cessa mies de envoiier devers les communautés de Flandres grans messages, et de faire grans promesses pour detenir leur amisté et abattre l'opinion dou roy Phelippe qui trop fort les pressoit d'yaus retraire à son amour ([FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 31]). En dedens briefs jours, Gand sera la plus honnouree ville des crestiiens ou li plus abatue ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 213]). |
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A1 humain accueille A2 humain. "L'attaque, le reçoit mal" : ...jamais n'entenderoient à aultre cose, si les aroient conquis et le maison abatue (...) il les voloient ensi accueillier ([FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 191]). Qant messires Robiers d'Artois se vei ensi aquelliés dou roi Phelippes et de la roine (...) il li deubt tourner à grant desplaisance ([FROISS., Chron. D., p.1400, 198]). Quant chil chevalier d'Engleterre furent retourné ou pays, il furent acoelli dou commun et leur fu dit que mal s'estoient acquitet de leur voiage ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 152]). Pietres dou Bos (...) fu aquelliés de plait et sus le point d'estre là ochis pour la cause de che que il n'avoit autrement conforté Rasse et ses gens ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 73]). |
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A1 humain acertefie A2 humain que + ind. futur. "Il lui en donne l'assurance" : ...si voellent estre paiet tout entirement de leurs gaiges, se vous en vollés avoir le service ; et se vous ne faites che, il vous acertefient que il se paieront dou vostre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 190]). |
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Sens fig. : [Robert Salle se bat contre 40 000 émeutiers. Malgré toute sa vaillance, il a le dessous] il estoit tous desarmés et au voir dire, se il eust esté de fier ou d'achier, si convenist il que il fust demorés ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 116]). |
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A1 humain amet A2 humain que.../de... "A1 accuse A2 de..." : Et les ametoit on que il avoient vendu Bourbourcq et Gravelines au roi de France, dont toute Engleterre en fu esmue sour eux, et en furent en peril d'estre mort. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 152]). Et envoia tantost ses messages en Castille devers ce roy dan Piètre, en lui mandant et commandant qu'il venist tantost et sans delay, en propre personne, en court de Romme, pour lui laver et purgier des villains mesfais dont il estoit amis. ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 187]). Je ne sai de verité se des articles, dont il fut amis de messire Simon Rin ou chastiel de Lille, il fu coulpables. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 81]). ...li rois s'escusa (...) de ce dont il estoit amis ([FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 108]). |
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A1 humain admire A2 humain. "Il a une haute idée de sa puissance"pratiquement toujours en cont. nég. ou restrictif, à propos d'un adversaire : ...il amiroient et prisoient moult petit les Englois ([FROISS., Chron. D., p.1400, 126]). Cils Phelippes à ce qu'il moustre est plains de grant orgoel et presomption et petitement amire la majesté roial de France ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 280]). Li contes de Flandres à che commenchement n'amiroit et ne doubtoit les Gantois que trop petit, et les pensoit bien tous à sousmettre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 51]). ...li contes ne faisoit que ung peu à plaindre, se il avoit un petit à porter et à souffrir, car il avoit esté si presumptueux que il n'amiroit nul seigneur voisin que il eust, ne roi de France ne aultre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 239]). ...[les victoires de Anglais les ont rendus si orgueilleux] que ils ne prisent ne amirent nulle nation fors la leur ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 161]). |
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A1 humain admire A2 humain. "Il a une haute idée de sa puissance"pratiquement toujours en cont. nég. ou restrictif, à propos d'un adversaire : ...il amiroient et prisoient moult petit les Englois ([FROISS., Chron. D., p.1400, 126]). Cils Phelippes à ce qu'il moustre est plains de grant orgoel et presomption et petitement amire la majesté roial de France ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 280]). Li contes de Flandres à che commenchement n'amiroit et ne doubtoit les Gantois que trop petit, et les pensoit bien tous à sousmettre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 51]). ...li contes ne faisoit que ung peu à plaindre, se il avoit un petit à porter et à souffrir, car il avoit esté si presumptueux que il n'amiroit nul seigneur voisin que il eust, ne roi de France ne aultre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 239]). ...[les victoires de Anglais les ont rendus si orgueilleux] que ils ne prisent ne amirent nulle nation fors la leur ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 161]). |
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A1 humain admire A2 humain. "Il a une haute idée de sa puissance"pratiquement toujours en cont. nég. ou restrictif, à propos d'un adversaire : ...il amiroient et prisoient moult petit les Englois ([FROISS., Chron. D., p.1400, 126]). Cils Phelippes à ce qu'il moustre est plains de grant orgoel et presomption et petitement amire la majesté roial de France ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 280]). Li contes de Flandres à che commenchement n'amiroit et ne doubtoit les Gantois que trop petit, et les pensoit bien tous à sousmettre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 51]). ...li contes ne faisoit que ung peu à plaindre, se il avoit un petit à porter et à souffrir, car il avoit esté si presumptueux que il n'amiroit nul seigneur voisin que il eust, ne roi de France ne aultre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 239]). ...[les victoires de Anglais les ont rendus si orgueilleux] que ils ne prisent ne amirent nulle nation fors la leur ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 161]). |
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A1 humain adore A2 humain : [dévouement des bourgeois de Calais] Quant sires Ustasses de Saint Pière eut dit ceste parole, cescuns l'ala aourer de pité et pluiseurs hommes et femmes se jettoient à ses piés tenrement plorant ([FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 59]). Nous aourons les Englès des lèvres, mais li coers ne s'en mouvera ja ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 59]). [Philippe d'Arteveld rentre à Gand] et l'aouroient toutes gens comme leur Dieu, pourtant qu'il avoit donné le conseil dont leur ville estoit recouvrée en estat et en poissance ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 242]). |
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A1 humain (s')adresse (vers/devers/à/parmi) A3 concr., spatial. "Se diriger vers" : Encore estoient chil dou gait de la nuit sus les camps ; si s'adrechierent celle part ou la noise estoit ([FROISS., Chron. D., p.1400, 496]). Et s'adreça ceste navie viers Frise ([FROISS., Chron. D., p.1400, 642]). ...il se voloit adrecier deviers le conte ([FROISS., Chron. D., p.1400, 732]). Li rois d'Engleterre (...) s'adreceroit parmi Brousselles et iroit parler au duch [de Brabant] son cousin ([FROISS., Chron. D., p.1400, 308]). ...abaissier les glaves pour adrechier l'un sus l'autre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 48]). ...se passèrent oultre et entrèrent en le conté de Mascons et s'adrecierent pour venir en le conté de Forès ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 62]). |
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A1 adresse A2 humain (de A3). "Conseiller, diriger, aider" : Jehans Chandos (...) consilloit le conte de Monfort ce qu'il pooit et le adreçoit à entendre à reconforter ses gens et li disoit : "faites ensi et ensi, et traiiés vous de ceste part et d'autre." Li jones contes de Monfort le creoit et ouvroit volentiers par son conseil ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 164]). Li dessus dit fisent leur plainte au roy (...) et ou cas que ilz les en vodroit adrecier, conforter et consillier, il li raportoient et mettoient en ses mains cités villes et chastiaus que il tenoient en Normandie ([FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 185]). [Le comte de Hainaut encourage Edouard III à faire la guerre à la France, tout en le mettant en garde contre les difficultés de l'entreprise ; il lui conseille] que il viengne par deça la mer, acompagniés de son consel, et il avera avoecques li Jehan mon frère qui le adrecera de ce que il porra ([FROISS., Chron. D., p.1400, 250]). Nous la venu, je suppose que nous serons adrechié, conforté et consillié de tout ce qu'il nous besongne ([FROISS., Chron. D., p.1400, 56]). ...il pooit sans fourfait adrechier les Englès de navire pour raler en Engleterre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 41]). |
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A2 (s')adresse. "Se prépare, prend tournure" : ...[avant le combat] Phelippes d'Artevelle ordonna que (...) cascuns se confessast et adrechast à son loial pooiret mesist en estat deu ensi que gens qui atendoient la grace et misericorde de Dieu ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 221]). ...messires James d'Audelée tenoit en veu (...) que se il se trouvoit jamais en besongne là où li rois d'Engleterre (...) fust, et bataille s'i adreçast, que ce seroit li premiers assallans (...) ou il morroit en la painne ([FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 33]). ...li jone baceler, qui se desiroient à avanchier queroient là les armes (...) et ne fu mie la deffaute dou roi de Castille que la bataille n'adrechoit, mais demoroit au roi de Portingal pour tant que (...) il resongnoit le peril ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 195]). |
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A2 (s')adresse. "Se prépare, prend tournure" : ...[avant le combat] Phelippes d'Artevelle ordonna que (...) cascuns se confessast et adrechast à son loial pooiret mesist en estat deu ensi que gens qui atendoient la grace et misericorde de Dieu ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 221]). ...messires James d'Audelée tenoit en veu (...) que se il se trouvoit jamais en besongne là où li rois d'Engleterre (...) fust, et bataille s'i adreçast, que ce seroit li premiers assallans (...) ou il morroit en la painne ([FROISS., Chron. L., V, c.1375-1400, 33]). ...li jone baceler, qui se desiroient à avanchier queroient là les armes (...) et ne fu mie la deffaute dou roi de Castille que la bataille n'adrechoit, mais demoroit au roi de Portingal pour tant que (...) il resongnoit le peril ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 195]). |
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A1 animé s'ahert à A2 concr. : Si ferirent li aucun en la riviere, qui le quidoient noer, mais il ne pooient, car elle est parfonde et de hautes rives où cheval ne se pueent aherdre ne rescourre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 290]). |
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A1 humain a affaire de A2. "En a besoin pour agir" : ...et se looient de lui et de son paiement toutes gens d'armes, car bien savoit que il en aroit afaire ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 173]). |
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A1 humain a affection de/à + inf./que phrase : ...ceulx qui affection avoient de retourner en leurs pays ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 117]). ...la grande affection et deliberation de corage que vous avés à garder l'onneur et le pourfit de la bonne ville de Gand ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 84]). ...li rois de France (...) avoit intension très grande et affection que il les combateroit ([FROISS., Chron. D., p.1400, 323]). |
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"Cérémonie de pénitence ou d'action de grâces" : Li rois de France, meus en devotion et en humilité, faisoit continuelment faire, en le cité de Paris, grandes processions de tout le clergié ; et il meismes, tous descaus et à nus piés, et madame la royne, ensi en cel estat y aloient en suppliant devotement à Dieu que il volsist entendre à eulz et as besongnes dou royaume, qui avoient de lonch temps esté en grant tribulation. Et faisoit li dis rois, par tout son royaume, estre son peuple, par constrainte des prelas et gens d'eglise, en ceste affliction ([FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 126]). ...à ces nouvelles à Gand, ce fu uns peuples resjouïs, qui en transses grandes et tribulations avoient esté, et fisent par les eglises plusieurs processions et afflictions, en louant Dieu, qui tellement les avoit gardés et tellement reconfortés que envoié ha à leurs gens victoire ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 234]). |
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"Faire passer de l'état de serf à celui d'homme libre" : [discours d'un agitateur, qui veut voir le roi] Se nous i alons de fait et tout ensamble, toutes manières de gens qui sont nommé serf et tenu en servitude, pour estre afranchi, nous sieuront ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 96]). "Nous volons que tu nous affranchisses à tous les jours dou monde, nous, nos hoirs et nos terres, et que jamais nous ne soions tenu ne nommé serf" ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 112]). |
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"Faire passer de l'état de serf à celui d'homme libre" : [discours d'un agitateur, qui veut voir le roi] Se nous i alons de fait et tout ensamble, toutes manières de gens qui sont nommé serf et tenu en servitude, pour estre afranchi, nous sieuront ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 96]). "Nous volons que tu nous affranchisses à tous les jours dou monde, nous, nos hoirs et nos terres, et que jamais nous ne soions tenu ne nommé serf" ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 112]). |
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"Vieux" [En parlant d'un A concr. non humain] : Ensi comme de l'osier que on ploie jeune autour de son doi, et, quant elle est aagée, on n'en peut faire sa voulenté, ensi est il dou jeune roi de France et sera. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 244]). |
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1. | "Rendre populaire, faire obtenir la grace du peuple" : [En temps de famine] Phelippes d'Arteveld (...) fu moult agraciiés, car il fist ouvrir les greniers des abbeies et des rices hommes et departir le bled parmi un certain pris d'argent et fuer que il i fist mettre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 202]). Là eut fait tamainte apertise d'armes et s'abandonnoient aucun jone chevalier (...) pour iaulx monstrer et agraciier de renommée moult avant ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 23]). |
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1. | "Rendre populaire, faire obtenir la grace du peuple" : [En temps de famine] Phelippes d'Arteveld (...) fu moult agraciiés, car il fist ouvrir les greniers des abbeies et des rices hommes et departir le bled parmi un certain pris d'argent et fuer que il i fist mettre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 202]). Là eut fait tamainte apertise d'armes et s'abandonnoient aucun jone chevalier (...) pour iaulx monstrer et agraciier de renommée moult avant ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 23]). |
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Aile d'un oiseau. Membre servant à voler, à protéger les poussins - employé à propos d'un animal onirique, le cerf volant, vu en songe par le jeune Charles VI : ...li estoit vis que uns trop biaux chers qui portoit douze rains, et à elles, apparoit à iaulx ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 257]). |
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- | Empl. métaphoriquement : ...vous avés (...) creu cel evesque de Norduich, qui quidoit voller anchois que il euist elles ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 132]). En ce temps furent generalment par tout le monde pris li Juis et ars et acquis li avoirs as signeurs dessous qui il demoroient, excepté en Avignon et en le terre de l'église dessous les èles dou pape ([FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 100]). Chils dus se tenoit communement à Paris et subportoit dessous ses elles les parisiiens, pour la cause de ce que il avoient grant finance ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 170]). |
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"A cette condition" : "Sire, je preng et rechoi cel hiretage pour moi et pour mon hoir, à condition telle que contre tous hommes je vous servirai et ferai servir de mon hoir ensieuant, excepté contre l'ostel de Labreth (...) Li rois et ses consaulx respondirent que Dieux i eust part, et que enssi on li deliveroit." ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 265]). |
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"Pendant que, au fur et à mesure que" : Au chief de trois jours apriès ce que la première lettre fu envoiie aux commissaires dou roi, enssi que li signeur de Tournai estoient en la halle asamblé en conseil, vinrent ces secondes lettres. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 282]). Si leur ouvrirent leur ville, et il i entrèrent ens par fous d'un village cent ou deus cens ou vint ou trente, enssi que les villes estoient peuplées ; et, enssi que il venoient en Londres, il se logoient. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 98]). |
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"Pendant que, au fur et à mesure que" : Au chief de trois jours apriès ce que la première lettre fu envoiie aux commissaires dou roi, enssi que li signeur de Tournai estoient en la halle asamblé en conseil, vinrent ces secondes lettres. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 282]). Si leur ouvrirent leur ville, et il i entrèrent ens par fous d'un village cent ou deus cens ou vint ou trente, enssi que les villes estoient peuplées ; et, enssi que il venoient en Londres, il se logoient. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 98]). |
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"Pour que" : "En tamps passé à lui avons envoiiet nostres lettres, ensi comme à nostre signeur souverain, enssi que il vosist faire la pais ; et sur quoi il pas ne respondi." ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 277]). |
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"Parvis d'une église" : Cils Jehans Bulle avoit eut d'usage que les jours dou diemence après messe, quant toutes les gens issoient hors dou moustier, il s'en venoit en l'aitre et là praiechoit. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 96]). |
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A1 humain aliène A2 concr. "A1 agit de telle sorte que A2 ne lui appartient plus" : Le roy de Portingal (...) dist : "...il n'apert point pour celle saison que François ne Espaingnolz nous combatent. Ilz nous lairont, à ce qu'ilz monstrent, lasser et degaster et aliener toutes nos pourveances" ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 96]). Toutes impositions, aides, gabelles, fouages, sousides et autres coses mal prisses, dont li roiaulmes estoit trop blechiés, furent abatues, quittées, ostées et aliennées. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 11]). |
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"Alouette" : "Enssi voellent Flament estre mené, ne on ne doit entre euls tenir conte de vies d'ommes ne avoir pité nient plus que des arondiaulx ou aloettes, c'on prent en leur saisson pour mengier." ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 83]). |
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"Titre d'un magistrat municipal" : Quant il se trouvèrent en la marce de Brouxelles, il envoiièrent de leurs gens tous désarmés devant l'amant de Brouxelles et les jurés, en dissant, pour Dieu que on eust d'eus pité et que il eussent des vivres pour leur argent. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 203]). |
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2. | "Personne" : ...quant il veirent le batelet venir fendant la Tamise, si dissent : "Vechi aucune ame qui nous aporte nouvelles" ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 103]). ...[un éclaireur venu reconnaître les abords du château] entra ens es fossés (...) et regarda desoubz et deseure, et n'y oy ne vei ame ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 29]). |
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A1 humain s'aménage + compl. de lieu. "A1 s'installe" : Quant che vint sus le soir, il s'en vinrent tout logier et amaignagier en le place que on dist Sainte Katerine, devant le Tour et le castiel de Londres. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 108]). Quant messires Jehans de Viane, qui chapitainne estoit de Calais, vei que li rois d'Engleterre s'ordonnoit et amanagoit pour là tenir le siège (...) si fist une ordenance (...) tèle que toutes manières de menues gens, qui pourveances n'avoient, vuidassent sans point d'arrest. ([FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 2]). |
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A1 humain ne peut aimer A2 humain. "A une profonde antipathie pour" [litotes]. Petit d'amour et opposition male amour/bonne amour : Phelippes d'Artevelle se repentoit de ce que il n'avoit escript aux prevos de Tournai en faindant amour quoique petit en i eust (...) car il n'i voroit mie nourrir toute le haïne ne male amour que il poroit bien (...) [Dans sa lettre, donc, il leur parle de] "la bonne amour et affection qui est entre vous et le commun païx de Flandres" ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 280-281]). |
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A1 est ample. A1 est un chemin : Adont venoient li varlet qui les poursieuoient, qui ramenoient leurs chevaulx ; si montoient sus, et trouvoient un chemin bel et ample qui les ramenoit à Arras. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 258]). Et puis se misent au retour devers l'ost et par un autre chemin que il ne fussent venu, car il leur convenoit tenir le plus ample chemin pour leur caroy. ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 9]). |
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A1 est un espace quelconque : Et li rois et li connestables entroient en che bos à grant paine, et tant aloient que il venoient en une trop ample lande, et là veoient le faucon qui cachoit hairons et abatoit. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 257]). Li rois de France qui avoit la plus belle gent d'armes que on peuist veïr ne imaginer, et la plus grant fuisson, s'en vint ens uns biaus plains, amples et larges, devant Bourbourc, et là s'ordonnèrent tout li signeur. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 134]). |
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La sainte ampoule : Et là fu à haute solempnité de la haute messe de l'archevesque de Rains sacrés et beneïs, ch'est de la sainte ampoule, dont mesires sains Remis consacra Clovis, le premier roi qui fu en France. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 10]). |
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xxx : Il ne estoient ne engle ne esperit, mais homme fourmet à la samblance de leurs signeurs, et on les tenoit comme bestes. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 95]). "Il li estoit aussi revelé par l'angele de Dieu que Silvestre li devoit monstrer la voie de sa garison, car il estoit si malade de meselerie que il cheoit tout par pieces." ([FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 231]). |
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"Cette nuit" : "Or penssés anuit, Phelippe, comment vous leur puissiés demain faire relation de che parlement qui a esté à Tournai." ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 214]). "Madame et belle cousine, monsigneur a brisiet nostre pourpos d'aler à Arras, car la cose li touque de trop priès de ce mariage. Il m'a congneut que il ne pot anuit dormir de penser à sa femme qui sera." ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 232]). "Entendés, tenés vous anuit et demain tout pourveu de vos armeures." ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 215]). |
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Empl. pronom. A1 humain s'anuite. "A1 se loge pour la nuit" : La bonne dame fu en grant esmai de li meïsmes que par aucune cose il ne li fesissent violensse ou à ses damoiselles. Toutesfois Dieux l'en garda, et vint en un jour de Cantorbie à Londres, ne onques ne s'osa anuitier sour le chemin. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 99]). |
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Empl. impers. Il aplait à A1 humain de + inf. "Il plaît à A1 de + inf." : "Et tant que des prisons vos bourgois, si sachiés que nous les detenrons devers nous tant que nous sarons le vrai de l'asamblement des signeurs et que à nous aplaira de eux delivrer." ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 281]). |
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III. - | A1 abstr. (action, situation) appert/est apparant. "Commence à se être constaté" : ...fais d'armes apparoient en Espagne ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 158]). ...bons moiiens se deuissent ensonniier de ceste guerre apparant entre France et Engleterre ([FROISS., Chron. D., p.1400, 318]). ...en Lombardie apperent grans guerre ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 139]). |
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- | "Solliciter" : ...[les deux fils de Charles de Blois, prisonniers, héritiers légitimes de la Bretagne] furent requis et appellé bellement et doucement dou conseil dou roi d'Engletière [on les aiderait à recouvrer leur héritage, s'ils passaient du côté anglais] ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 169]). |
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1. | "Prendre rendez-vous" : ...[les Gantois méditent de se débarrasser de Pierre du Bois] et puis au conte leur signeur s'apointeroient et accorderoient et se metteroient dou tout en sa merchi ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 72]). |
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A1 humain approprie A2 abstr. "A1 adapte A2 aux circonstances (?)" : Nonobstant ces semonses, mandemens et ordenances que li contes de Flandres faissoit et aproprioit, si travailloient madame la ducoisse de Braibant, li evesques de Liège et li dus Aubers que une asamblée de leurs consaulx sur traitiés de pais fust assignés et mis en la citté de Tournai. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 208]). |
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A1 humain appuie A2 concr. contre A3 concr. "A1 fait reposer le poids de A2 oblique sur A3 vertical" : Et i fu ochis Ernouls Clers en fuiant et ferus de deus pickes tout parmi le cors et là apoiiés contre une haie. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 78]). Et avoient aporté eschielles, si les apoioient contre les murs et montoient sus à l'estrivée, armé et paveschié souffissamment, car aultrement il n'euissent point duré. ([FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 176]). Il commanda à bouter le feu ou moustier et tout ardoir. Ses commandemens fu tantos fais, et li feus aportés ot grant fuisson d'estrain et de velourdes que on mist et apoia tout autour dou moustier, et puis bouta on le feu dedens. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 70]). |
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A1 humain appuie A2 concr. contre A3 concr. "A1 fait reposer le poids de A2 oblique sur A3 vertical" : Et i fu ochis Ernouls Clers en fuiant et ferus de deus pickes tout parmi le cors et là apoiiés contre une haie. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 78]). Et avoient aporté eschielles, si les apoioient contre les murs et montoient sus à l'estrivée, armé et paveschié souffissamment, car aultrement il n'euissent point duré. ([FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 176]). Il commanda à bouter le feu ou moustier et tout ardoir. Ses commandemens fu tantos fais, et li feus aportés ot grant fuisson d'estrain et de velourdes que on mist et apoia tout autour dou moustier, et puis bouta on le feu dedens. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 70]). |
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A1 (s')attend après A2 : Et là se logièrent il et demorèrent (...) en attendant (...) la venue des aultres signeurs, et par especial celle dou duch de Braibant, apriès qui tout li aultre s'attendoient. ([FROISS., Chron. L., I, c.1375-1400, 152]). "Dont nostre intention est de ce estre seur et sur nostre garde et deffence, si comme nous sommes après atendans." ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 277]). |
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A1 pense après A2 : Et aussi au retourner, tout consideré, riens il ne gaigneroient, car nulle cose derière fors que povreté et tristrèce laissiet il n'avoient. Si ne devoit nuls pensser après Gand ne à femme ne enfans que il eusist, fors que tant faire que li honneurs fust leur. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 223]). "Et ne veistes-vous point, ce dist Harton, quand vous sausistes hors de vostre lit aucune chose ?" - Et le sire de Corasse pensa ung petit et puis s'avisa. "Oil, dist-il, seans sur son lit et pensans après toy je vey deux longs festus sur le pavement, qui tissoient ensamble et se jouoient." ([FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 179]). |
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Dénomination d'une arme de trait, sorte de javelot (?) : Et jettoient li Espagnol et li Genevois, qui estoient en ces gros vaissiaus, d'amont gros barriaus de fer, et archigaies dont il travilloient moult les Englès. ([FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 9]). Il estoient à leurs deffenses, et avoient lanches et gavrelos et archigaies, dont il traioient et lanchoient, et se deffendoient che qu'il pooient. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 181]). |
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A1 humain argue A2 humain. "Lui porte la contradiction" : [Frère Jean de Rochetaillade, emprisonné à Avignon, pour ses prêches subversifs, est visité par deux cardinaux] qui l'estoient alé veoir et arguer de ses parolles ([FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 229]). [Jean, écuyer français et Nicolas, écuyer anglais, se sont de longue date défiés au combat. Nicolas est mis au pied du mur et sommé de tenir sa parole] "Ha, respondi Jehans, ne vous escusés point par ce parti (...)" (...) Quant Nicollas Cliffors se veï argués et pointiiés si avant, si fu tous virgongneus et honteuls (...) et li sambloit bien que il ne le pooit pour son honneur refuser ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 46]). |
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A1 humain s'arroie. "Répare ses forces, se prépare à agir" : Le roy de Castille a fait grace aux Anglois de venir reposer et eux arroier en ses bonnes villes ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 113]). Et estoient, en la citté de Paris, de rices et poissans hommes armet de piet en cap, la somme de trente mille hommes, ossi bien arreés et aparilliés de toutes pièces comme nuls chevaliers poroit estre. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 212]). "Par ma foi, monsigneur, dist li hiraus, il sont bien eux vint et sis mille hommes d'armes, la plus belle gent, les mieux armés et les mieux aroiiés que on puist veoir." ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 130]). |
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"Suie" : Ce n'estoit pas hostel de seigneur, de sales, de cambres ne de manandries, mais une povre maisonnette enfumée, ossi noire que arremens de fumiere de tourbes. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 231]). |
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II. - | "Action de mettre fin à un processus" : Chil remonstrerent moult bellement la volenté de Monsigneur et le certain arrest de ceste guerre et comment pais i puet estre ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 216]). |
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A1 humain arrête A2 humain en mouvement. "L'empêche de repartir" : ..."je vous arreste tous (...) vous vos disnerés avoecques moi" ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 47]). [Gautier de Mauni a un sauf-conduit du duc de Normandie pour aller à Calais] En chevauçant le royaume, li gentilz chevaliers ne se faisoit point celer, mès se nommoit partout. Et quant il estoit arestés, il moustroit sa lettre et tantost estoit delivrés ([FROISS., Chron. L., IV, c.1375-1400, 8]). |
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"Les troupes de réserve" : Et se departirent et s'en allèrent logier à Donse et à Nieulle, et dissent que là il atenderoient le conte et segnefieroient leur estat à ceulx de Gaind et remanderoient l'arière ban pour estre plus fort et plus de gens. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 75]). "Nonobstant tout ce pour ce ne demorra il mies que je ne voise à Gand querre l'arière ban , et venrai combatre le roi de France et les François, comment que il se prengne." ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 27]). Environ dis mille hommes pour l'arière ban enmena Phelippes avoecques lui, et s'en vint devant Courtrai. ([FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 37]). |
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Arrière ! "Reculez, allez-vous en !" : "Arière, mescans gens, faus et mauvais traïteur que vous estes ! Volés vous que je relenquisse mon naturel signeur pour telle merdaille que vous estes ?" ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 116]). |
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Ds la loc. payer as. "Payer comptant et exactement" : Et trouvoient pourveances toutes prestes parmi leurs deniers paians ; mais sachiés que il ne paièrent mie pas as tout ce que il prendoient, quant il estoient ou plat païs, dont les povres gens le comparoient. ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 165]). |
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1. | A1 humain assène A2 humain. "Il dirige une arme vers lui et le touche" : Jehans de Castiel Morant assegna le chevalier moult gentement, et li donna grant horion enmi le poitrine ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 39]). ...chils arbalestriers (...) trait un quariel et assène le portier de droite vissée en la teste ([FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 142]). [meurtre accidentel, dans un accès de colère ? le comte de Foix retient en prison son fils qui a tenté de l'empoisonner et qui se laisse mourir de faim] Il fist ouvrir l'uis de la prison et vint à son filz, et tenoit la lemelle de son coutel par sa pointe, que il n'y avoit pas hors de ses dois la longueur de l'espesseur d'un gros tournois. Par mautalent, en boutant ce tant de pointe en la gorge de son filz, il l'asena, ne sçay en quelle vaine et li dist : "Ha ! traitre, pour quoy ne menges-tu ?". L'enfant fut effreé de la venue de son pere, avec ce que il estoit foible de jeuner, et que il vey ou senti la pointe du coutel qui l'atoucha en la gorge, comme petit que ce fust, mais ce fut en une vaine ; il se tourna d'autre part et là morut ([FROISS., Chron. M., XII, c.1375-1400, 88]). |
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3. | A1 humain assène A2, personne à marier, en A3, famille/à A3 personne de l'autre sexe, à marier. "Caser" : ...li chevaliers d'Escoce (...) orent consel ensamble a savoir la ou il poroient lor roi marier et asener en lieu dont il vausissent le mieux ([FROISS., Chron. D., p.1400, 170]). ...se messires Aymons (...) pooit venir par voie de mariage à la fille dou conte de Flandres (...) on ne le poroit miex mettre ne assener ([FROISS., Chron. L., VI, c.1375-1400, 81]). Si fut avisé (...) des hauls barons de l'un roiaulme et de l'autre que on ne pooit mieux ne plus hautement asener madame Bietris de Portingal que au roi d'Espaingne ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 199]). |
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6. | A1 humain assène A2 humain. "A1 ordonne à A2 au moyen de quelque signal, qu'il aille occuper une certaine place, jouer un certain rôle" : "Vela le roi, je voel aler parler à lui. Ne vous mouvez de chi, se je ne vous acène, et se je vous fac che signe [si leur fist un signe], si venés avant, et ochiiés tout, hormis le roi" ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 118]). |
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A1 humain s'assent à A2, subst. abstr. "Y consent" : ...asentir à la bataille ([FROISS., Chron. R., X, c.1375-1400, 200]). ...assentir à ce conseil ([FROISS., Chron. L., III, c.1375-1400, 114]). assentir à trettié ne à composition ([FROISS., Chron. R., VIII, c.1375-1400, 198]). |
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